Un projet art-science sur la modélisation pour la gestion des pêches
Les socios-écosystèmes marins sont fragiles. Il sont au cœur de nombreux défis comme celui de maintenir conjointement la biodiversité et les activités humaines dont celles liées à la pêche.
Pour assurer la durabilité des activités et un bon état écologique, il est important de savoir les représenter.
Or, leur complexité, combinée à des observations souvent indirectes et incomplètes, est source d’incertitudes et conduit souvent à des représentations éloignées des fonctionnements réels. Ces imprécisions et les différences de représentations selon les acteurs du socio-écosystème peuvent provoquer de l’incompréhension à tous les niveaux : entre scientifiques de disciplines différentes, entre scientifiques et acteurs de la mer (pêcheurs, politiques, etc.) et, par répercussion, auprès de la société entière.
Mettre l’accent sur l’incertitude peut être un moyen efficace pour jeter le doute sur une affirmation et justifier l’inaction ; la cacher revient à faire état de certitudes et peut permettre d’imposer une position partisane.
Tout l’enjeu du projet MIMI est là : produire un langage commun et partager des représentations des socios-écosystèmes marins intégrant les notions d’imaginaire et d’incertitude.
La méthodologie repose sur une série d’ateliers qui sont réalisés entre scientifiques et acteurs de la pêche via le groupe partenarial du CNPMEM et de l’Ifremer, avec l’appui des équipes communication et médiation, et le partenariat avec des artistes.
Ces derniers, observateurs de cette collaboration entre scientifiques et acteurs de la pêche, se sont nourris de cette activité de recherche originale pour créer leur propre recherche et élaborer des productions artistiques.